Maintenant que vous savez comment choisir vos sources de protéines, lipides et glucides, et surtout pourquoi, je vais vous expliquer maintenant comment choisir votre eau. En effet, l’eau est indispensable à notre organisme et il faut donc choisir la meilleure eau possible pour maintenir sa santé.
1. L’eau dans l’organisme
1.1 La composition en eau de l’organisme
L’eau est de loin le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d’eau contenue dans l’organisme d’un adulte est de 60 % en moyenne (80 à 40 %) [1]. On considère, en général, qu’un homme adulte est composé à 60 % d’eau et qu’une femme adulte est composée à 55 % d’eau.
Cependant, la quantité d’eau dépend de plusieurs facteurs [2] :
- Plus on est jeune, plus la proportion d’eau dans l’organisme est importante et plus on vieillit plus celle-ci diminue. Elle passe de 78 % dans le corps d’un nouveau-né (65 % à un an) à environ 50 % chez une personne âgée. Un fœtus est composé à 94 % d’eau.
- Plus on est gras, plus le pourcentage d’eau dans l’organisme diminue (car le gras contient moins d’eau que les muscles par exemple).
Composition des organes en eau, Mitchell, H.H. et al [3] :
Dents | 5 % |
Muscle strié squelettique | 79 % |
Rate | 78 % |
Pancréas | 73 % |
Tissu graisseux | 50 % |
Tube digestif | 79 % |
Tissus restant |
Solide : 70 % Liquide : 90 % |
Cette eau est répartie entre le milieu intra-cellulaire (dans les cellules) qui contient les 2/3 de l’eau de l’organisme et l’eau extra-cellulaire (autour des cellules) qui contient le dernier tiers, lui-même divisé en deux parties : le plasma et le liquide interstitiel [1].
1.2 Nos besoins en eau
Pour que vous compreniez bien nos besoins, je vais vous faire un récapitulatif des pertes et des entrées en eau dans l’organisme.
Les pertes en eau sur une journée [1] :
- On perd environ 1 litre d’eau par les poumons et par l’évaporation à la surface de la peau. On appel ces pertes « pertes insensibles », car on ne s’en rend pas compte.
- On perd de l’eau par la sueur, « perte sensible » car on s’en rend compte. Lorsque la température ambiante est de 20°C, on perd 100 mL par jour. Mais ces pertes dépendent de la chaleur, de l’humidité, de la pratique sportive et peut donc être nulle ou atteindre 4 L.
- On perd de l’eau dans les fèces, environ 100 mL par jour, en dehors des situations pathologiques comme les vomissements et les diarrhées.
- On perd 1.5 L d’eau par jour à travers les urines, c’est la plus grosse perte de l’organisme.
On perd donc 2.6 L d’eau par jour en moyenne. Il faut donc apporter 2.6 L d’eau par jour à l’organisme.
A savoir : Au-dessus de 2 500 mètres d’altitude, les pertes urinaire et respiratoire augmentent [4].
Les entrées en eau sur une journée [1] :
- On apporte un peu plus d’un litre d’eau par jour à l’organisme sous forme de boisson (1.250 L).
- On apporte environ 1 L d’eau via l’alimentation.
- On apporte 350 mL d’eau via le métabolisme. En effet, les réactions chimiques intra-cellulaires convertissent les nutriments et l’O2 en CO2 et en H20.
On apporte donc 2.6 L d’eau par jour en moyenne, ce qui compense les 2.6 L perdu.
A savoir : lanutrition.fr conseille de consommer 0.5 litre d’eau, sous forme de boisson, en plus chaque jour pour chaque degré au-dessus de 38 °C.
Entrées | Sorties | ||
Route Quantité (mL/jour) | Route Quantité (mL/jour) | ||
Ingestion de liquide | 1 250 | Pertes insensibles (respiration et évaporation cutanée) | 900 |
Eau contenue dans les aliments | 1 000 | Sueur | 100 |
Eau produite par le métabolisme | 350 | Fèces
Urine |
100
1 500 |
Total | 2 600 | Total | 2600 |
Les recommandations des autorités publiques [4]:
En Europe, aux Etats-Unis et au Canada, les recommandations sont de 1.5 L à 2 L par jour. Soit 10 verres d’eau pour un homme et 8 pour une femme.
Tableau des besoins en eau :
Selon lanutrition.fr, vous pouvez aussi consommer 30 mL d’eau par kilo de poids de corps pour connaître vos besoins quotidiens si vous avez moins de 60 ans ; et 25 mL d’eau par kilo de poids de corps après 60 ans.
1.3 Les rôles de l’eau
On ne peut pas mesurer précisément et directement l’hydratation d’une personne, même si des études continues de trouver des moyens précis et applicables au quotidien [5]. Cependant certains liens ont été fait en hydratation et santé globale [6].
L’eau est indispensable au corps humain, et elle possède de nombreux rôles, notamment :
- Elle évacue les déchets de l’organisme [4], notamment car elle est indispensable au bon fonctionnement des reins [7].
- Elle contribue au maintien d’une fonction cognitive normale [6], notamment en agissant sur le système sympathique [7].
- Elle contribue à la thermorégulation [7].
- Elle contribue à un transit normal (en limitant la constipation chez les personnes sujettes à ce trouble gastro-intestinal) [7].
- La consommation d’eau réduit le rythme cardiaque et augmente la pression artérielle chez les sujets normotendus et hypertendus [7].
- Elle agit sur le système sympathique [7].
- Un manque d’eau peut donner des maux de tête [7].
- En plus des bénéfices qu’elle apporte, la consommation d’eau permet de diminuer les risques de calculs rénaux, d’infection urinaire, de constipation, d’hypertension, de thromboembolie veineuse, de maladie coronarienne, d’accidents vasculaires cérébraux, de glaucome [4].
- Des preuves moins solides associent une bonne hydratation à une incidence réduite de la constipation, à l’asthme lié à l’exercice, à la déshydratation hypertonique chez le nourrisson et à l’hyperglycémie dans l’acidocétose diabétique.
- Autres rôles selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) : permet la formation de la salive, elle est utilisée par le cerveau pour synthétiser les neurotransmetteurs, joue le rôle d’amortisseur pour le cerveau et la moelle épinière, permet de conserver les muqueuses humides, elle permet la croissance, la reproduction et la survie des cellules, elle lubrifie les articulations, elle permet la digestion, elle participe à la distribution de l’oxygène à travers tout l’organisme…
Nous verrons les conséquences d’une déshydratation dans le prochain article sur l’eau.
2. Quelle eau boire ?
2.1 Définition d’une eau potable selon l’OMS
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une eau potable « est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. L’OMS la définit comme une eau ayant les caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques qui répondent aux directives de l’OMS ou aux normes nationales relatives à la qualité de l’eau de boisson. En clair, une eau potable est une eau qui ne contient pas d’agents pathogènes ou d’agents chimiques à des concentrations pouvant nuire à la santé. »
L’OMS ajoute que « l’eau doit être aussi agréable à boire que les circonstances le permettent. »
Toujours selon l’OMS : « Un dépassement ponctuel n’a pas de conséquence sur la santé, mais les dépassements chroniques peuvent être préjudiciables, essentiellement pour des personnes fragiles (nourrissons, personnes âgées, malades). »
2.2 L’eau du robinet
Le contrôle de la qualité de l’eau du robinet [7] :
La qualité de l’eau du robinet est contrôlée par les pôles Santé et Environnement des Agences régionales de santé. Cette qualité de l’eau du robinet prend en compte 60 paramètres types environ, classés en six groupes. Pour chacun de ses paramètres, on détermine une limite de qualité, qui fixe la quantité supérieure à ne pas dépasser. La limite de qualité est traduite par la concentration maximale admissible (CMA).
- Les paramètres organoleptiques : couleur, odeur, saveur, turbidité. Ce sont des critères de confort et non de santé.
- Les paramètres physico-chimiques : Il s’agit des caractéristiques de l’eau liées à son parcours naturel. Les éléments qui les déterminent sont parfois bénéfiques pour la santé. La variation de ces caractéristiques n’est pas dangereuse pour l’homme, mais peut causer des désagréments (goût altéré, corrosion des canalisations…).
- Les paramètres concernant les substances indésirables : Leur origine peut être liée aux activités humaines ou au parcours naturel de l’eau. Certaines sont bénéfiques à notre organisme, mais leur présence en excès ou à trop faible dose peut parfois être préjudiciable à la santé.
- Les paramètres concernant les substances toxiques : Les CMA tolérées pour ces produits dans l’eau du robinet sont infimes. Les limites fixées sont en général bien inférieures aux seuils tolérés par notre organisme.
- Les paramètres microbiologiques : L’eau est un milieu vivant, une vie bactérienne limitée y est normale et nécessaire à la vie aquatique. Dans l’eau potable, la présence de germes non-pathogènes est admise. La présence de coliformes ou de streptocoques est surveillée avec vigilance, car ce sont des germes indicateurs d’une contamination. Cette contamination de l’eau du robinet par des microorganismes constitue la principale cause de non-conformité des eaux distribuées. C’est pourquoi la qualité microbiologique de l’eau est très surveillée. L’amélioration générale du niveau d’hygiène a permis d’éradiquer les grandes épidémies hydriques. Aujourd’hui, les pathologies gastro-intestinales chez les personnes fragiles sont la manifestation la plus courante d’une eau contaminée mais ses pathologies peuvent
aussi avoir d’autres origines. - Les pesticides et produits apparentés : Ils ne sont pas d’origine naturelle mais issus de produits de synthèse. Ils ne devraient pas être présents dans l’eau. Les limites adoptées sont liées aux effets sanitaires et environnementaux possibles. On recherche les molécules les plus utilisées. Les risques viennent de l’accumulation des produits phytosanitaires dans les tissus vivants (bio-accumulation), leur élimination hors de notre organisme étant très lente. La première source d’exposition aux pesticides pour l’homme est constituée par les aliments, la seconde est la voie aérienne (pulvérisation du produit) et la troisième est l’eau.
La composition de l’eau en sels minéraux est extrêmement variable d’une région à l’autre.
Avant consommation :
Selon le site du Ministère des Solidarités et de la Santé [9], quelques consignes sont à respecter avant de consommer l’eau du robinet :
- Laisser couler l’eau avant de la consommer lorsqu’elle a stagné dans les canalisations, de quelques secondes à une à deux minutes (en cas de stagnation prolongée, après plusieurs jours d’absence, par exemple).
- Utiliser l’eau du réseau d’eau froide pour la boisson, la préparation ou la cuisson des aliments : une température élevée peut favoriser le transfert dans l’eau des métaux qui constituent les canalisations et la dégradation de la qualité bactériologique.
- Laisser l’eau du robinet dans une carafe ouverte pendant quelques heures dans le réfrigérateur pour éliminer un éventuel goût de chlore.
Les inconvénients de l’eau du robinet [4,10,11] :
- Il faut faire attention à la teneur en nitrates (qui augmentent dans les eux profondes et de surfaces au fil des ans). Les nitrates (NO3) sont indispensables à la croissance des végétaux. Ils sont naturellement présents dans l’environnement (sols, eaux, plantes) : ils proviennent de la fixation de l’azote atmosphérique et de la décomposition des matières organiques par des micro-organismes. Mais cette teneur peut augmenter à cause des activités agricole dû à l’utilisation engrais inorganiques (à base de nitrate de potassium et d’ammonium) et d’engrais organique (comme le fumier). Mais ils viennent aussi du traitement des eaux usées et des déchets azotés (présents dans les excréments humains et animaux). En France, comme nous l’avons vu, la limite en nitrates est de 50 mg par litre, contre 45 mg au Canada. Au-delà de cette limite, les nouveau-nés, peuvent subir une modification de leur hémoglobine, qui ne fixera plus l’oxygène et vont donc manquer d’oxygène. Pour les adultes, le dépassement, ou non de cette dose peut créer des composés cancérogènes : les nitrosamines. Cette transformation en nitrosamines va augmenter avec la présence de protéines, de fer, d’un pH élevé au niveau du tube digestif. Cependant, elle va être diminuée lors de la consommation de vitamine C, E (voir de B9) et de magnésium.
- Il faut faire attention à la teneur en aluminium, qui est mis en cause dans des maladies chroniques (troubles cognitifs et osseux). Cet aluminium provient du traitement de l’eau (pour éliminer les particules organiques en suspension). Le taux maximum autorisé est de 0.2 mg par litre, mais ce n’est pas une teneur liée à la santé. Elle est juste liée à l’efficacité du traitement et à la couleur de l’eau. Il faut noter qu’une teneur en silice de 11.57 mg par litre diminue le risque d’Alzheimer de 27 %.
- Il faut faire attention à la teneur en pesticides ou produit phytosanitaire. Le nombre de produits phytosanitaires actuellement commercialisés est considérable. Ils sont principalement utilisés dans l’agriculture, dans les industries et pour l’entretien des infrastructures de transport, des voies et des terrains publics ou privés. La pollution des eaux par ces substances est liée à leur entraînement par ruissellement ou à leur infiltration dans les sols ; elle dépend de la solubilité dans l’eau de la substance, de sa stabilité chimique, de la nature du sol, etc. Les pollutions par les pesticides peuvent être diffuses ou ponctuelles (déversement accidentel). Les risques majeurs des produits phytosanitaires sont liés à des intoxications aiguës des utilisateurs (par absorption accidentelle, contact cutané ou inhalation lors de la manipulation ou de l’application des produits). Leur toxicité est démontrée à forte dose dans le cas notamment d’une exposition professionnelle. Les effets à long terme sur la santé d’une exposition à de faibles doses de pesticides sont plus difficiles à apprécier. Des études épidémiologiques récentes ont mis en évidence des liens entre exposition aux pesticides et effets retardés sur la santé : cancers, effets neurologiques et troubles de la reproduction principalement. La limite autorisée est de 0.1 micro gramme par litre pour chaque pesticide (sauf pour l’aldrine, la dieldrine, l’héptachlore et lhéptachloroépoxsyde où la limite est de 0.003 microgramme par litre) et de 0.5 microgramme par litre pour le total des pesticides. L’atrazine est un pesticide interdit depuis 2003 et il est responsable des dépassements autorisés. De plus, c’est un perturbateur endocrinien. Par ailleurs, les solvants qui entrent dans la composition des pesticides sont aussi problématique, si ce n’est plus.
- Il faut faire attention à la contamination microbienne. De nombreux micro-organismes (bactéries, virus et parasites) sont présents dans les eaux naturelles superficielles et, à un degré moindre, dans les eaux souterraines. Certains peuvent être pathogènes pour l’homme. Leur présence dans les eaux de consommation est le plus souvent liée à : une dégradation chronique ou accidentelle de la qualité de la ressource en eau (pollution, épisode pluvieux, infiltration d’eau de ruissellement) ; une mauvaise protection ou un manque d’entretien des ouvrages de captage d’eau ; une défaillance du traitement de désinfection ; une contamination du réseau au cours du transport et/ou du stockage de l’eau (temps de séjour important ou stagnation dans les réseaux de distribution, défaut d’entretien des canalisations et des réservoirs, entrée d’eau parasite, retour d’eau…).
La présence de micro-organismes dans l’eau de consommation peut engendrer un risque à court terme pour la population. Les conséquences sur la santé dépendent de la sensibilité des personnes infectées (enfants en bas âge, personnes immunodéprimées, personnes âgées…), de la nature des germes pathogènes en présence, mais aussi de leur concentration. Les pathologies d’origine hydrique liées à l’eau du robinet présentent, pour la population générale, un tableau clinique le plus souvent bénin : troubles gastro-intestinaux, diarrhées, vomissements, etc. Les maladies infectieuses graves telles que la typhoïde et le choléra ne sont plus d’actualité en métropole, mais elles demeurent une préoccupation sanitaire essentielle et restent sous surveillance dans les départements d’outre-mer. - Il faut faire attention aux produits chimiques, pouvant avoir des effets biologiques comme : les dérivés chlorés, les plastifiants, les ignifugeants, les métaux lourds, les détergents, les médicaments (anti-inflammatoires non-stéroïdiens, la carbamazépine, les produits de contraste iodés, les béta-bloquants, les antibiotiques, les antidépresseurs, les benzodiazépines, l’éthynyl-estradiol. On les retrouve à l’ordre du nanogramme par litre. Par ailleurs, l’éthynyl-estradiol est retrouvé à des niveaux négligeables contrairement à ce qui est souvent dit. Il y a plus de résidus médicamenteux dans les rivières que de résidus de pesticides.
- L’eau du robinet est souvent traitée avec des produits à base de chlore. Ce traitement donne naissance à des sous-produits de désinfection, dont les trihalométhanes. Ces substances sont soupçonnées de favoriser certains cancers, en particulier le cancer de la vessie. Les risques sont liés à l’ingestion de ces sous-produits via l’eau destinée à la boisson et à la cuisine, mais aussi et peut-être surtout via l’inhalation et contact direct avec la peau notamment lors des bains et des douches, ce qui contourne les étapes de détoxifications qui ont lieu dans le foie, et les composés atteignent les organes inchangés.
La qualité de votre eau du robinet :
La qualité de l’eau du robinet dépendant des régions, je vous mets 2 liens vous permettant de connaître la qualité de l’eau en fonction de votre situation géographique :
- Lien du Ministère des Solidarités et de la Santé : http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/article/qualite-de-l-eau-potable
- Lien de l’Union fédérale des consommateurs (UFC-Que choisir) : https://www.quechoisir.org/carte-interactive-qualite-eau-n21241/
2.3 L’eau minérale naturelle
Recommandation sur sa consommation [4] :
L’eau en bouteille doit être consommée avant sa date limite de consommation afin de conserver ses qualités gustatives, à parti du moment où elle est bien stockée c’est-à-dire, dans un endroit propre, sec, frais à l’abri de la chaleur, de la lumière et du gel, ainsi qu’à distance de produit odorant (solvant de peinture, bois pourris…) pour ne pas lui donner d’odeur. En générale, elle se conserve pendant 1 ou 2 ans si elle n’est pas ouverte.
Une fois ouverte, elle doit être consommée dans les 2 jours si vous la refermez entre chaque usage. Dans le cas d’une consommation directement au goulot, veillez à la consommer dans la journée.
Qu’est-ce qu’une eau minérale et quels sont les avantages de l’eau minérale en bouteille [4,12] ? :
L’eau minérale a des propriétés particulières et stables et provient de gisements souterrains.
L’eau en bouteille ne contient pas ou presque pas de pesticides et de perturbateurs endocriniens, ce qui en fait sur ce point une meilleure eau que l’eau du robinet. De plus, les bouteilles d’eau sont en polyéthylène téréphtalate (PET), un matériau très résistant, ne relarguant aucun produit chimique dans l’eau.
Les minéraux contenus dans l’eau minérale et du robinet sont absorbés contrairement à ce que l’on peut entendre. Notamment, les bicarbonates qui sont très bien absorbés et impact positivement la santé. Le calcium est bien absorbé aussi. Le magnésium est un peu moins bien assimilable dans l’eau minérale mais, plutôt bien absorbée dans celle du robinet.
A savoir : 10 % des eaux en bouteilles contiennent malgré tout des médicaments et des pesticides [13].
Comment choisir son eau [4] :
- La teneur en bicarbonate, pour lutter contre l’acidose : Dans ce cas on va se diriger en générale vers des eaux gazeuses. Cependant, il faut faire attention au sodium qu’elle contient. Si le maintien de votre équilibre acido-basique est votre priorité, choisissez une eau contenant au moins 1500 mg de bicarbonate.
- La teneur en magnésium : Dans ce cas, vous devez choisir une eau avec au moins 80 mg de magnésium par litre.
- La teneur en calcium : Dans ce cas, vous devez choisir une eau avec au moins 150 mg de calcium par litre.
- Votre eau ne doit pas dépasser 400 mg de chlorure, 5 mg de nitrates et 2.5 mg de fluor par litre.
Vous comprenez donc que le choix d’une eau doit être personnalisée en fonction de vos besoins.
Les nourrissons, du fait de leur système rénal et intestinal immature, auront du mal à filtrer les minéraux en excès et devront donc boire une eau peu minérale.
La meilleure eau gazeuse :
Personnellement, je trouve que les meilleures eaux gazeuses sont la Badoit avec :
- Un rapport bicarbonate (1250 mg par litre) sur sodium (180 mg par litre) le plus avantageux. Elle a un indice PRAL de -10.15.
- 80 mg de magnésium par litre
- 153 mg de calcium par litre
- 11 mg de potassium par litre
- 27 mg de silice par litre
- 54 mg de chlorure par litre
- 1.2 mg de fluor par litre
- 35 mg de sulfates par litre (la plus pauvre en sulfates)
- 7 mg de nitrates par litre (son seul inconvénient)
- Résidu sec à 180°C : 1 100 mg/L
- pH : 6
Et Ardesy avec :
- Un rapport bicarbonate (2195 mg par litre) sur sodium (650 mg par litre) intéressant. Elle a un indice PRAL de -23.5.
- 92 mg de magnésium par litre
- 153 mg de calcium par litre
- 130 mg de potassium par litre (la plus riche en potassium)
- 77 mg de silice par litre
- 387 mg de chlorure par litre
- 0.9 mg de fluor par litre
- 31 mg de sulfates par litre
- 0 mg de nitrates par litre
- Résidu sec à 180°C = 2520 mg par litre
- pH : 6.3
La meilleure eau plate :
Personnellement, je trouve que les meilleures eaux plates sont l’Evian avec :
- 360 mg de bicarbonate par litre, ce qui est relativement haut pour une eau plate. Elle a un indice de -1.64, c’est la plus alcalinisante des eaux plates.
- 6.5 mg de sodium par litre
- 26 mg de magnésium par litre
- 80 mg de calcium par litre
- 15 mg de silice par litre
- 1 mg de potassium par litre
- 10 mg de chlorure par litre
- 0 mg de fluor par litre
- 14 mg de sulfates par litre
- 3.8 mg de nitrates par litre
- Résidu sec à 180°C : 345 mg/L
- pH : 7.2
Et Volvic avec :
- 71 mg de bicarbonate par litre. Elle a un indice PRAL de -0.5.
- 11.6 mg de sodium par litre
- 8 mg de magnésium par litre
- 11.5 mg de calcium par litre
- 31.7 mg de silice par litre
- 6.2 mg de potassium par litre
- 13.5 mg de chlorure par litre
- 0.22 mg de fluor par litre
- 8.1 mg de sulfates par litre
- 6.3 mg de nitrates par litre (son seul inconvénient)
- Résidu sec à 180°C : 130 mg/L
- pH : 7
Ce sont des eaux faiblement minéralisées.
Il y a aussi Vittel, qui est une eau plate plutôt minéralisée avec :
- 384 mg de bicarbonate par litre. Elle a un indice PRAL de -0.49.
- 5.2 mg de sodium par litre
- 42 mg de magnésium par litre
- 240 mg de calcium par litre
- 1.9 mg de potassium par litre
- 8 mg de chlorure par litre
- 0.16 mg de fluor par litre
- 400 mg de sulfates par litre
- 4.4 mg de nitrates par litre (c’est son seul inconvénient)
- Résidu sec à 180°C : 1 084 mg/L
- pH : 7.6
Cette eau est relativement minéralisée, vous pouvez donc la consommer à la place d’une eau gazeuse si vous n’appréciait pas celle-ci.
L’Hépar, riche en magnésium et en calcium, ainsi que la Contrex, riche en calcium, sont très minéralisée. Cependant, ce sont des eaux acidifiantes.
2.4 L’eau de source
L’eau de source est une eau naturellement conforme aux critères de potabilité (ce qui n’est pas forcément le cas d’une eau minérale). De plus, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), une eau de source doit être d’origine souterraine, sans microbe et protégée contre la pollution.
Les eaux de source de ne peuvent subir que certains traitements qui sont prévus par la législation : la séparation des éléments instables, la séparation des constituants indésirables, l’élimination (partielle ou totale) du gaz carbonique, l’incorporation de gaz carbonique.
Cependant, selon certains auteurs [12] la réglementation en ce qui concerne ces eaux n’est pas idéale, même si elle reste globalement moins polluée que l’eau du robinet.
3. Comment couvrir ses besoins en eau ?
Pour couvrir vos besoins en eau, je vous conseille de consommer différentes sources tout au long de la journée :
- De l’eau minérale naturelle plate peu minéralisée.
- De l’eau minérale naturelle gazeuse ou une eau minérale naturelle plate minéralisée.
- Du thé ou de la tisane bio.
- Une boisson fermenté, comme le kéfir par exemple. La recette : https://mickaelclement.com/recettes/le-kefir-pour-prendre-soin-de-ses-intestin/
- Les soupes maison bio.
- 0 à 2 verres de vin rouge bio.
4. Conclusion
Cet article a pour but de vous sensibiliser sur l’importance de l’eau pour votre santé et de vous apprendre à choisir votre eau en fonction de vos besoins. Par ailleurs, je voulais aussi vous montrer que l’eau se consomme sous de nombreuses formes et que consommer 1.5 litres d’eau par jour, sous forme liquide, peut se faire de manière plus intéressante qu’uniquement boire l’eau d’une bouteille. Comme tous les aliments, on doit varier au maximum ses sources d’eau.
Dans un prochain article, j’aborderai l’hydratation chez le sportif, les conséquences de la déshydratation au quotidien et chez le sportif, ainsi que l’eau et la perte de poids.
BIBLIORAPHIE
[1] Sherwood L. Physiologie humaine. 3ème édition. Varese de boeck; 2015. [2] Panel on Dietary Reference Intakes for Electrolytes and Water, Standing Committee on the Scientific Evaluation of Dietary Reference Intakes, Food and Nutrition Board; and Institute of Medicine of the National Academies. Dietary Reference Intakes for Water, Potassium, Sodium, Chloride, and Sulfate. The National Academies Press, Washington, D.C. February 11, 2004. Adapted from Altman PL. 1961. Blood and Other Body Fluids. Washington, DC: Federation of American Societies for Experimental Biology [3] Mitchell, H.H. Hamilton TS, Sterggerda FR, Bean HW. The chemical composition of the adult human body and its bearing on the biochemistry of growth. 1945. The Journal of Biological Chemistry. 158: 625-637 [4] Souccar T, Houlbert A. La meilleure façon de manger. Nouvelle édition. Vergèze : Thierry Souccar éditions ; 2015. [5] Engineering Approaches to Assessing Hydration Status. Published 2018 in IEEE Reviews in Biomedical Engineering. [6] Ritz P, Berrut G. The importance of good hydration for day-to-day health. Nutr Rev. 2005 Jun;63(6 Pt 2):S6-13. [7] Popkin BM, D’Anci KE, Rosenberg IH. Water, hydration, and health. Nutr Rev. 2010 Aug;68(8):439-58. [8] Fiche Eco-Consommation 2. L’eau du robinet, une eau potable. Syndicat des Eaux et de l’Assainissement Alsace-Moselle. [En ligne]. 2004. [Consulté le 1 août 2018]. Consultable à l’URL : http://siegvo.nerim.net/Economie_Eau/Fiche%20%E9co%20conso/fiche_eaurobineteaupotable.pdf [9] Ministère des Solidarités et de la Santé. Eau du robinet. [En ligne]. 2018 janvier. [Consulté le 1 août 2018]. Consultable à l’URL : http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/article/eau-du-robinet [10] Agence Régionale de Santé. La qualité de l’eau du robinet en France. Rapports données 2013 [11] Lanutrition.fr. L’eau en bouteille et l’eau du robinet: quelles différences ?. www.lanutrition.fr [En ligne]. 2017 mars [Consulté le 1 août 2018]. Consultable à l’URL : https://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/aliments/boissons/eau/leau-en-bouteille-et-leau-du-robinet-quelles-differences- [12] Venesson J. Paléo Nutrition. Vergèze : Thierry Souccar Editions ; 2014. [13] Lanutrition.fr. Des traces de médicaments et pesticides dans 10% des eaux en bouteilles. www.lanutrition.fr [En ligne]. 2017 mars [Consulté le 1 août 2018]. Consultable à l’URL : https://www.lanutrition.fr/les-news/des-traces-de-medicaments-et-pesticides-dans-10-des-eaux-en-bouteilles