Le long extenseur radial du carpe (LERC) et le court extenseur radial du carpe (CERC), sont deux muscles de la loge latérale de l’avant-bras.

Anatomie

Le long extenseur radial du carpe :

Il se situe en dehors du CERC et en-dessous du brachioradial.

Origine : Il s’insère par des fibres charnues sur la partie inférieure du bord latéral de l’humérus (déborde sur la face latérale). Il s’insère partiellement sur le tendon commun des extenseurs. Ainsi que, sur le septum intermusculaire latéral du bras.

Trajet et forme : Il est vertical. Il est charnu en haut et tendineux à partir du 1/3 moyen de l’avant-bras. Il est accolé au tendon du CERC et postérieur au brachioradial. Il chemine ensuite en arrière de la styloïde radial (sillon postérieur de la face latérale de l’extrémité inférieur du radius) et sous le rétinaculum des extenseurs. Enfin, il passe dans la partie haute et au fond de la tabatière anatomique qu’il croise.

Il a une forme allongée.

Terminaison : Il se termine par un tendon, sur la base du 2ème métacarpien, sur le tubercule latéral de sa face postérieure.

Le court extenseur radial du carpe :

Il se situe en dehors du supinateur.

Origine : Il s’insère sur l’extrémité inférieur de la face antérieure de l’épicondyle latéral, par l’intermédiaire du tendon commun des épicondyliens latéraux. Il s’insère aussi sur le ligament collatéral radial. Ainsi que, sur le fascia le séparant du muscle extenseur des doigts et le fascia épais qui le recouvre.

Trajet et forme : Son corps musculaire se situe en dedans du LERC. Fait suite au corps musculaire, un tendon aplati au niveau de la moitié de l’avant-bras. Il a le même trajet que le LERC (auquel il est accolé). Il passe en arrière du processus styloïde du radius (sillon postérieur de la face latérale de l’extrémité inférieur du radius) et sous le rétinaculum des extenseurs. Enfin, il passe dans la partie haute et au fond de la tabatière anatomique qu’il croise.

Il a une forme allongée.

Terminaison : Il se termine par un tendon sur la face postérieure du processus styloïde latéral à la base du 3ème métacarpien.

Innervation :

Le LERC est innervé par le nerf radial (C6-C7).

Le CERC est innervé par le nerf radial (C6-C7-C8).

Biomécanique

Long extenseur radial du carpe :

En statique, il est [1] :

  • Stabilisateur latéral du coude
  • Stabilisateur et fixateur du poignet pour les différentes prises de main [2]. Il est synergique des fléchisseurs des doigts [2]
  • Participe à l’effet ténodèse du poignet

En dynamique, il est :

  1. Inclinateur radial du carpe (notamment si contraction synergique avec le fléchisseur radial du carpe qui va bloquer la composante d’extension du poignet)
  2. Extenseur du poignet (notamment si contraction synergique de l’extenseur ulnaire du carpe qui va bloquer la composante d’inclinaison radial du carpe)
  3. Il participe à la flexion du coude par l’effet Steindler [2]

Court extenseur radial du carpe :

En statique, il est [1] :

  • Stabilisateur latéral du coude
  • Stabilisateur et fixateur du poignet pour les différentes prises de main [2]. Il est synergique des fléchisseurs des doigts [2]
  • Participe à l’effet ténodèse du poignet

En dynamique, il est :

  • Extenseur direct du poignet
  • Il participe à la flexion du coude par l’effet Steindler [2]

Ces 2 muscles aident aux prisent en force de la main en maintenant le poignet en extension radial (effet ténodèse) [1].

Pour aller plus loin

Ces 2 muscles aident aux prisent en force de la main en maintenant le poignet en extension radial (effet ténodèse) [1].

L’effet ténodèse [1,3]

L’effet ténodèse associe la flexion du poignet à l’extension des doigts et inversement (extension du poignet et flexion des doigts). C’est à dire, que lorsque l’on fait une extension du poignet, passivement les fléchisseurs des doigts vont être mis en tension et vont donc fléchir les doigts (et inversement). Il permet un fonctionnement économique entre antagonistes et explique le fait que les activités courantes de la main (hors gestes sportifs ou prises de force) ne sollicitent que peu d’activité de ces muscles.

De plus, il permet aux tendons des muscles polyarticulaires d’être en course moyenne et donc de permettre une meilleure stabilité lors des mouvements (en course moyenne).

Enfin, l’effet ténodèse explique que le serrage des doigts est optimal à 30° d’extension de poignet.

L’effet Steindler :

C’est la capacité des épicondyliens latéraux et dans une moindre mesure des épicondyliens médiaux, à fléchir l’avant-bras sur le bras dans certaines positions, notamment en extension du poignet et pronation de l’avant-bras. Les épicondyliens latéraux et médiaux sont donc fléchisseurs accessoires du coude.

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BIBLIOGRAPHIE

[1] Dufour M. Anatomie de l’appareil locomoteur. Membre supérieur. 3ème édition. Issy-les-Moulineaux; 2016.

[2] Lacôte M, Chevalier AM, Miranda A, Bleton JP. Evaluation clinique de la fonction musculaire. 6ème édition. Paris, Maloine; 2008.

[3] Dufour M, Pillu M. BIOMÉCANIQUE FONCTIONNELLE. 2ème édition. Issy-les-Moulineaux Elsevier-Masson; 2006.Les références anatomiques utilisées pour écrire cet article sont : Anatomie de l’appareil locomoteur de Dufour et l’Évaluation clinique de la fonction musculaire de Lacôte.

Les illustrations sont issues des ouvrages de Delavier.

 

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