Le grand dorsal est, comme son nom l’indique, un muscle du dos. Il mobilise notamment l’épaule mais pour comprendre tous ces rôles, il faut connaître son anatomie qui est complexe.

Anatomie et biomécanique

Origine :

Il s’insère médialement, par des fibres tendineuses sur :

  • Les processus épineux des 6 (ou 7) dernières vertèbres thoraciques

Il s’insère médialement, par l’intermédiaire du fascia thoraco-lombal (fibres aponévrotiques) sur :

  • Les processus épineux des vertèbres lombaires
  • La crête sacrale médiale (par l’intermédiaire de l’aponévrose lombo-sacrée).
  • La partie la plus postérieure de la crête iliaque

Il s’insère latéralement par des fibres charnues sur :

  • Le 1/3 postérieur de la crête iliaque (sur le versant latéral). Enfin, il s’insère sur les ligaments supra-épineux.
  • Les 3 ou 4 dernières côtes
  • L’angle inférieur de la scapula, de manière inconstante

Trajet et forme :

Les fibres musculaires sont obliques en dehors, en haut et en avant.

Les fibres supérieures sont pratiquement horizontales. Les fibres inférieures sont obliques en haut et en dehors, quasi-verticales et se tordent en avant des fibres supérieures.

N.B : Le muscle vrille sur lui même.

A partir de ces point communs à tous, il existe 3 possibilités différentes :

  • Une insertion sur l’angle inférieur de la scapula.
  • Il contourne l’angle inférieur de la scapula, ce qui forme une gouttière au niveau de l’angle inférieur, due à l’érosion.
  • Il passe en arrière de l’angle inférieur de la scapula sans s’y insérer.

Il forme une nappe très étalée qui enveloppe la partie postéro-latérale de la base thoracique.

Terminaison :

Il se termine par un tendon volumineux, qui s’enroule autour du grand rond, dans le fond du sillon-intertuberculaire. Les fibres inférieures passent en avant et au-dessus des fibres supérieures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Innervation

Il est innervé par le nerf thoraco-dorsal du faisceau postérieur du plexus brachial (C6-C7-C8).

Biomécanique

Si le point fixe est le bassin :

  • Les fibres supérieures : assurent un rôle d’adduction, de rotation médiale et d’extension du bras et un rôle d’effacement des épaules, dégageant la poitrine en avant.
  • Les fibres inférieures et latérales : ont un rôle d’abaissement du moignon de l’épaule, d’abaisseur de l’humérus (il a donc un rôle indirect dans l’abduction du bras),  et d’inclinaison du tronc.

Si le point fixe est l’humérus :

  • en contraction unilatérale : il est élévateur du bassin
  • En contraction bilatérale : il est extenseur du rachis, il projette le thorax vers l’avant pour favoriser l’inspiration en plus d’être inspirateur accessoire et enfin, il permet l’antéversion du bassin.

En agissant de manière bilatérale, il permet une extension du rachis et la projection du thorax vers l’avant pour favoriser l’inspiration.

Il rapproche les deux ceintures (scapulaire et pelvienne).

Il est aussi élévateur du tronc, et joue donc un rôle dans le grimper.

Il assure le plaquage de la partie postérieure de la taille [1], grâce à son aponévrose inextensible, ce qui maintient les et plaque les muscles érecteurs du rachis. Ce renfort postérieur est limité par la charnière aponévrotique lombaire [1].

N.B : Lorsque l’on se penche, son aponévrose est tractée par le corps vertébral et se plaque contre la colonne vertébrale pour la protéger.

Il fait partie de la coiffe fonctionnelle, qui a un rôle de puissance contrairement aux muscles de la coiffe des rotateurs [1].

Pour aller plus loin

Il a un rôle indirect dans l’abduction en abaissant la tête humérale lors de ce mouvement grâce à sa fonction d’adducteur [1].

Le grand dorsal, à partir de 60° d’abduction en chaîne ouverte, se contracte pour aider la coiffe des rotateurs à abaisser la tête humérale [1].

Cette angulation correspond à la bascule des centres instantanés de rotations de l’abduction, et au maximum de force de cisaillement au niveau de la tête [1].

BIBLIOGRAPHIE

[1] Dufour M, Pillu M. BIOMÉCANIQUE FONCTIONNELLE. 2ème édition. Issy-les-Moulineaux Elsevier-Masson; 2006.

Les références anatomiques utilisées pour écrire cet article sont : Anatomie de l’appareil locomoteur de Dufour et l’Évaluation clinique de la fonction musculaire de Lacôte.

Les illustrations sont issues des ouvrages de Delavier.

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