Le brachioradial est un muscle de l’avant-bras. Il fait partie des muscles fléchisseurs du coude.

Anatomie

Origine : Il s’insère par une lame tendineuse, sur le 1/3 inférieur du bord latéral de l’humérus (en débordant sur la face latérale) et sur le setpum intermusculaire latéral du bras. Il peut être fusionnée avec le brachial.

Trajet et forme : Il se dirige verticalement, il est charnu en haut et tendineux en bas. Il devient tendineux au niveau de la moitié de l’avant-bras. Il est allongé.

Terminaison : Il se termine par un tendon, sur la base du processus styloïde du radius (extrémité inférieure du radius), sur la face latérale, à la partie supérieure du sillon des muscles long abducteur et court extenseur du pouce. Le tendon du brachioradial forme la berge latérale de la gouttière du pouls.

Innervation :

Il est innervé par le nerf radial (C5-C6, et C7 pour certains)

Biomécanique

Le brachioradial possède plusieurs fonctions :

  • Il est responsable de la flexion de l’avant-bras sur le bras, notamment en prono-supination intermédiaire. Selon Kapandji, sa force maximale se situe aux alentours de 100 et 110° de flexion, lorsque sa force est confondue avec sa force tangentielle. Il joue un rôle important dans la flexion du bras sur l’avant-bras (flexion de coude en chaîne fermée, point fixe huméral). Il est plus actif en chaîne fermée qu’en chaîne ouverte [1]. C’est donc un muscle très efficace lors des tractions notamment en prise neutre.

A savoir : La force axiale s’oppose à la force tangentielle, c’est une force luxante ou coaptatrice de l’articulation.

  • En pronation extrême il est supinateur et en supination extrême il est pronateur.
  • Il est aussi stabilisateur du coude.
  • Par ailleurs, il a une forte composante coaptatrice, qui permet de lutter contre les luxations du coude, ce qui n’est pas toujours le cas du biceps et du brachial.

Explication du fonctionnement du brachioradial

En chaîne cinétique ouverte :                                En chaîne cinétique fermée :

En bleu, on a la force tangentielle, qui est responsable du mouvement.

En vert, on a la force axiale, qui est coaptatrice dans le cas du brachioradial.

En jaune, on a le centre articulaire.

En rouge, on à la force moyenne du muscle dont l’origine est l’insertion mobile et qui se dirige vers le point fixe.

On comprend bien, avec c’est deux dessins, que la force responsable du mouvement est plus grande lors d’un travail en chaîne cinétique fermée dans le cas du brachioradial.

Ce fonctionnement est l’inverse de celui du biceps brachial et du brachial. L’ensemble des fléchisseurs du coude permettent d’avoir une force axiale et tangentielle favorable au mouvement tout en garantissant la stabilité de l’articulation.

Vidéo YouTube : 

BIBLIOGRAPHIE

[1] Dufour M, Pillu M. BIOMÉCANIQUE FONCTIONNELLE. 2ème édition. Issy-les-Moulineaux Elsevier-Masson; 2006.

Les références anatomiques utilisées pour écrire cet article sont : Anatomie de l’appareil locomoteur de Dufour et l’Évaluation clinique de la fonction musculaire de Lacôte.

Les illustrations sont issues des ouvrages de Delavier et biomécanique fonctionnelle de Dufour.

2 commentaires

  1. Bonjour Clément,
    sympa et très intéressante la Vidéo.
    pourrais-tu me renseigner où as-tu acheter ton squelette avec les muscles?
    Bonne continuation

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